L’écriture de Françoise Sagan invite à la danse. Le chorégraphe Jean-Claude Gallotta a accepté cette invitation. De sa lecture, naît la rencontre inédite entre l’auteure et la danse contemporaine.
Selon Jean-Claude Gallotta, « les mots attendent patiemment qu’on les pousse dans un corps brûlant les pieds sur les demi-pointes ». Pour les mots, si sensuels, de Françoise Sagan dans Bonjour tristesse, ça ne fait aucun doute. Cette littérature solaire et sulfureuse, émanant d’une si jeune fille, impressionna son époque comme la danse du chorégraphe grenoblois révolutionna la sienne. Les corps aimantés, les gestes éloquents : les deux artistes les ont en partage. Mais comme toujours chez Jean-Claude Gallotta, la trame narrative dont il s’inspire ne laisse qu’une trace évanescente sur le pas de trois des danseurs. De sa lecture du « charmant petit monstre », il a retenu l’analyse des êtres humains, grignotés, malgré leur insolente légèreté, par la cruauté, les accès de perversité et, finalement, la tristesse.
Avec Naïs Arlaud, Bruno Maréchal, et Angèle Methangkool-Robert