Porter à la scène les pensées, éminemment humanistes, de Montaigne. Voilà un défi réjouissant tant les propos du philosophe nous rappellent aux autres et à nous-mêmes.
Montaigne a toujours été « en mouvement ». Pas seulement sa pensée, mais tout son être. Il adorait voyager. Son journal d’un voyage en Italie relate l’un de ses périples, accompli en 1580-1581 pour rencontrer le pape. Sur le plateau, Montaigne est accompagné de son secrétaire, de son palefrenier, de son cheval – superbe ! – et de deux poules. Ce dispositif scénique, simple, et les étapes de ce voyage fournissent maintes occasions de mettre en lumière l’incroyable force des propos du philosophe. Lequel aimait tout autant discuter des bienfaits du sommeil et des repas que d’aborder les grands sujets qui firent de lui une référence absolue en termes de tolérance et de recherche de l’altérité. Son époque est celle, terrible, des guerres de religions. Michel Didym prouve ici qu’il demeure dans ses propos une contemporanéité indiscutable.
Avec Luc-Antoine Diquéro (Montaigne), Bruno Ricci (secrétaire de Montaigne), Loïc Godec (Le palefrenier), le cheval Réal et les deux poules Barcelonnette et Aliénor