Inspiré d’une histoire de gamins qui tourne mal, L’Endormi transcende les faits et casse les codes en mêlant brillamment théâtre et rap. Sans moralisme, ni condescendance, il raconte la possibilité de réinventer sa vie et fait entrer dans nos oreilles de la pure poésie.
Victoire a dix ans, son frère Isaac en a quinze. C’est le boss du quartier, celui qui cogne et ne rate jamais sa cible. Mais depuis quelques jours, Victoire sent qu’on lui cache quelque chose. Entre l’auteur Sylvain Levey et le conteur-slammeur Marc Nammour, la sauce a pris. Valentin Durup, son acolyte du groupe La Canaille, s’est chargé des musiques, Estelle Savasta de la mise en scène. Tous les quatre signent un bijou de spectacle et traitent avec délicatesse d’un sujet grave. Un drame, un soir de novembre 2017, dans le XIe arrondissement de Paris, un garçon de quinze ans meurt poignardé par un membre d’une bande rivale. Quinze ans n’est pas un âge pour mourir. Dans cette pièce, Issac aura, lui, une seconde chance. Un uppercut enthousiasmant où les rêves de Victoire vont défier les pires des pronostics.