Deux tableaux noirs, trois tables pliantes. Des documents photographiques, images d’archives, lettres, coupures de presse… et des bribes de chansons italiennes. L’histoire de la mafia mise en scène par Fabrice Melquiot, et interprétée par François Nadin, oscille entre documentaire et fiction.
Les mémoires fusionnées de Fabrice Melquiot et François Nadin sont émaillées de fragments documentaires relatant l’histoire de la mafia de 1860 à nos jours. On opère dans la discontinuité, par flashbacks successifs, on creuse le passé énigmatique du grand-père de l’auteur, entre un sud Italien où fleurit le crime et une Amérique des rêves légaux et illégaux. Les figures mafieuses surgissent, comme Toto Rina ou Luciano Leggio. Leurs opposants également, comme le juge Falcone ou Peppino Impastato. La pièce, dont tous les personnages sont interprétés par un seul acteur, est à la fois une enquête, une réflexion sur le pouvoir et un jeu de rôles qui aurait la mafia comme matrice.