Amour, drame et trahison sous le soleil de Sicile : entre mélodies populaires et pièces des grands maîtres baroques, la prestigieuse Cappella Mediterranea dirigée par Leonardo García Alarcón vient pour la première fois à la MC2. Une invitation au voyage en Italie du sud.
Conçue comme un mini-opéra, Amore Siciliano tire son inspiration de la Canzone di Cecilia, une mélodie populaire calabraise qui imprègne tout le drame. Mêlant madrigaux et cantates des compositeurs tels que Sigismondo d’India, Alessandro Scarlatti et Cataldo Amodei, avec des musiques d’origine populaire transmises par tradition orale, Amore Siciliano est une redécouverte d’œuvres inédites. Pendant plus d’une heure, découvrez l’histoire de Cecilia et de son entourage que sont : Donna Isabella, Santino, Don Lidio et Giuseppe.
Drame à l’italienne
Cecilia, se retrouve confrontée à une situation complexe alors que son fiancé Giuseppe est emprisonné. Son destin croise celui de Don Lidio et de son fidèle compagnon Santino. Le drame se déploie autour de l’étreinte passionnée de Don Lidio pour Cecilia, déclenchant ainsi une série d’événements dramatiques. Captivé par Cecilia, Don Lidio promet de libérer Giuseppe en échange de l’amour de cette dernière. Cependant, la trahison et les passions se révèlent au grand jour, conduisant à des conflits intenses et des dilemmes déchirants. À travers cette trame romanesque, se tisse un réseau de sentiments et d’émotions magnifiquement exprimé à travers des madrigaux et des lamentations poignantes. Plongez dans cette histoire captivante, où l’amour, la loyauté et les désirs s’entremêlent dans un tourbillon de passion.
Une interprétation magistrale
Les compositeurs de la période baroque ont créé un art du pastiche. On empruntait, arrangeait, transformait allègrement les œuvres des autres, navigant des formes savantes aux traditions populaires avec une liberté inégalée par la suite. Formé par les maîtres européens les plus rigoureux, Leonardo García Alarcón n’en a pas moins conservé de son Argentine natale la fantaisie et l’amour du mélodrame. Avec ses complices musiciens et chanteurs de Cappella Mediterranea, il reprend ici le flambeau du pastiche. Alessandro Scarlatti et Sigismondo d’India donnent la main aux tarentelles et lamenti anonymes dont la vitalité, l’émotion et la violence offrent un tableau musical volcanique.