Découvrir en live La Tempête, ensemble associé à la MC2, c’est l’assurance de vivre une expérience extraordinaire, où le son s’épanouit dans l’espace, où la musique devient spectacle. Sous la direction de Simon-Pierre Bestion, le concert nous fait parcourir le temps, du Moyen-Âge au XXe siècle, à travers des correspondances musicales inédites.
« Azahar » signifie fleur d’oranger en espagnol. Ce programme met en miroir et entrelace la poésie des Cantigas de Santa Maria du recueil d’Alphonse le Sage (XIIIe siècle), la polyphonie raffinée de la Messe de Notre-Dame de Guillaume de Machaut (1365), la Messe d’Igor Stravinsky (1948) et les Cantigas de Maurice Ohana (1954). Simon-Pierre Bestion nous explique ses intentions : « J’aime l’idée de désorienter l’auditeur dans les époques. Stravinsky a écrit sa messe après la découverte de celle de Machaut ; quant à Ohana, ses Cantigas de Santa Maria font référence à celles d’Alphonse le Sage et aux chansons populaires… Il y a une liberté extraordinaire à prendre avec la fameuse messe de Machaut, sa musique demande une façon de chanter assez pleine, droite – comme les polyphonies corses ou basques. J’ai choisi des chanteurs familiers de la musique ancienne, des voix puissantes, directes, avec peu de vibrato, qui pouvaient aussi chanter Stravinsky et Ohana. L’orchestre [est] disposé en consorts pour le répertoire ancien et en pupitres mélangés pour Ohana et Stravinsky. Le chœur [est] placé en cercle tout autour, en une seule rangée. J’aime partager cette expérience de sentir le son physiquement. »