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Du jeudi 17 avril au samedi 14 juin 2025

Vernissage le jeudi 17 avril à 18h30
À voir dans le hall de la MC2 du mardi au samedi de 13h à 19h et les soirs de spectacle

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Photographies, costumes, affiches, film, objets récoltés au cours de plusieurs décennies de tournées à travers le monde. Une exploration dans les souvenirs de la vie du Groupe Émile Dubois, la compagnie de Jean-Claude Gallotta.

« Les photographies de Guy Delahaye longent si fidèlement la voie chorégraphique de Jean-Claude Gallotta depuis plus de plus de quarante ans qu’elles en sont devenues indissociables. Si étroitement proches de la danse qu’elles en oublient leur immobilité native. Ce ne sont pas des images, ce sont des histoires. Ce ne sont pas des instantanés, ce sont des petites constructions de durée. Ce ne sont pas des one shots, ce sont des marques de fidélité.

Ainsi, au geste photographique qui se réduit à un clic, Guy Delahaye oppose sa geste, une longue geste poétique où se raconte la vie des héros de la scène. De la prise de vue au travail secret dans la nuit du laboratoire, jusqu’à l’accrochage manu artitiani, sur les murs et les cimaises, il est question de passion, osons, d’amour.

À force de côtoyer la danse de si près, de l’aimer avec cette ferveur, il était inévitable que les photographies de Guy Delahaye cherchent parfois à s’émanciper de leur étroit corset en deux dimensions pour en intégrer une troisième : l’espace. Peu à peu, les photographies sont sorties de leurs cadres, sont descendues des cimaises, ont débordé les règles de l’accrochage, ont appris à jouer avec les murs qui les accueillent. D’expositions, les voici, le plus souvent, installations. Aujourd’hui, sur les murs de la MC2, d’innombrables sujets, fantômes passe-murailles, émergent en dansant, ayant fui la sublime mais tragique volatilité de la scène.

La photographie, qui est réputée saisir l’actuel, se fait ici plus fouilleuse encore ; de l’actuel elle dit l’imperceptible : une sensualité, un trouble, une audace, une densité, une exactitude, un désir. Ce faisant, en allant au-delà de ce que le mouvement montre ou veut montrer, le photographe trahit-il ? Guy Delahaye répond oui.
Ce serait là sa belle et patiente trahison : trahir encore et encore, mais pour révéler aux artistes eux-mêmes tout ce que leur art contient qu’ils ne soupçonnaient pas, mais pour retourner le stigmate contre les illusoires et traitresses apparences de l’image et de ses flux submergeant, et aimer saisir devant ses photographies accrochées, quelque chose comme : un regard qui se pose. »

Claude-Henri Buffart, dramaturge.

 

Vernissage le jeudi 17 avril à 18h30 dans le hall de la MC2.