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Catherine Hargreaves et Adèle Gascuel, de la compagnie Les 7 sœurs associée à la MC2: Grenoble, présenteront leur nouvelle création Back to reality les 5, 6 et 7 mars au Petit théâtre. Cet évènement a été l’occasion d’une entrevue devenue podcast.

C’est une « histoire autant fictionnelle qu’intime », que nous promet Catherine Hargreaves. En effet, la pièce pour laquelle les deux metteuses en scène sont en résidence prend source dans le quotidien de la famille Hargreaves. Il y avait trois sœurs: Rachel, Catherine, et Rebecca qui a passé dix ans à documenter leurs vies. Ce film, qui n’a jamais abouti, est devenu un spectacle où fiction et autobiographie s’entremêlent. Cette pièce est aussi une histoire de transmission, entre sœurs, et auprès du public.  Le récit aborde un souvenir douloureux, la maladie de Rachel et son accompagnement vers la fin de vie, allégé par l’imagination amenée par la fiction. C’est pourquoi la famille Hargreaves a bien accueilli la nouvelle de ce spectacle, qui témoigne de la vie de Rachel et de sa manière d’être avec son handicap.

Le théâtre et les comédiens porteurs de handicaps

La création du spectacle Back to reality a été l’occasion de soulever de nombreuses questions sur ce qui fait le handicap. Adèle Gascuel s’est questionnée : « Est-ce que le handicap est une manière exceptionnelle de voir le monde ou est-ce que c’est plus intéressant de le voir sous l’angle de l’appartenance ? Comment on appartient à une communauté ? » La réflexion peut même être poussée au rapport entre différence et appartenance. « Qu’est-ce qui fait qu’on appartient à un groupe ? », s’interroge-t-elle. Mais au delà-là de la vision du handicap lui-même, se posent des questions pratiques pour l’acteur britannique George Webster, porteur de trisomie. Pour l’aider à répondre à ses besoins sur le plateau, son père, facilitateur, l’accompagne pour sa tournée en France. Au Royaume-Uni, le métier de facilitateur peut être exercé par des personnes tierces, en dehors du cercle familial, pour permettre à des comédien.nes porteur.euses de handicap de vivre de leur passion en toutes circonstances.

Cela n’est pas le cas en France. Catherine Hargreaves soulève que: « Le théâtre, depuis longtemps en France, se prive de ces acteurs professionnels. On se dit qu’on passe à côté de la possibilité d’inventer plein de nouvelles choses. » De nombreuses compagnies « essaient d’être inclusives », mais il reste des progrès à réaliser dans ce domaine, dont des questions d’accessibilité à régler.

Mais George n’a pas été choisi pour incarner les personnes porteuses de handicap. C’est sa présence au plateau qui a été une révélation pour Catherine: « J’ai tout de suite voulu l’engager ! » Si vous voulez tout savoir de cette rencontre, retrouvez le podcast Back to reality sur YouTube ou Spotify.