Adaptação - Maison de la culture - Scène nationale de Grenoble

texte et mise en scène
Gabriel F.
direction artistique et musicale
Marco Michelângelo

THÉÂTRE

durée 1h

à partir de14 ans

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Dossier de production

RÉSUMÉ DU SPECTACLE

À la croisée entre théâtre, performance et autofiction, Gabriel F. interprète avec délicatesse plusieurs personnages dans un monologue jubilatoire qui questionne l’évolution, l’adaptation des espèces et leur extinction. Un metteur en scène frustré en pleine crise de créativité qui décide de changer de profession ; une actrice, arrivée récemment dans une grande ville, qui doit faire face à sa solitude ; une transsexuelle qui change son corps pour tenter de trouver qui elle est vraiment ; un dinosaure qui ne sait pas s’il survivra au renouvellement de son espèce… Tous essaient de vivre dans un nouvel environnement et sont unis par un drame commun : la peur de se transformer et de cesser d’exister.

EXTRAIT

Pardon… Avant de continuer, je pense qu’il est important que vous sachiez quelque-chose sur ce spectacle. (…) Parce qu’en réalité… dans cette pièce… il ne va rien se passer. Ni histoires, ni conflits, ni amours, ni morts, rien. Parce qu’il n’y a pas de texte. Ni de sujet. Ni de personnages. Ni d’idées. Ni… En fait, il n’y a rien. Parce-que le spectacle n’a pas été fait. Je veux dire, il n’a pas été écrit. Pas encore. Parce-que… (…) (À la régie) Je ne sais pas trop quoi leur dire ? (…) (Au public) Parce-que le metteur en scène m’a dit : tu entres et tu parles. La première chose qui te passe par la tête. (…) Il m’a dit que je pouvais raconter des trucs qui me sont arrivés, si j’avais envie, que je pouvais donner mon opinion sur ce que je voulais, ou que simplement je pouvais parler… du temps qu’il fait, de la crise économique, de la politique, du climat, style : “ thème libre “. (…) Il parait que c’est un nouveau genre de théâtre, qui est très à la mode en ce moment, surtout en Allemagne. Et ça marche comme ça : une personne, normale, là, ici, c’est moi, qui parle. Librement. Sans texte, sans sujet, sans répétition, ni aucun type de préparation. (…) Donc je ne vais pas mourir, je ne vais pas pleurer, je ne vais pas connaître un grand amour, je ne vais pas dire de jolies choses, rien de ce que vous êtes habitués à voir normalement au théâtre. D’ailleurs, il m’a dit que ce n’était pas exactement un spectacle de théâtre. C’est une… (elle lit) « expérimentation scénique sur le vide et l’absence d’idées.