Entouré de Julien Chauvin et du Quatuor Cambini-Paris, le pianiste recrée l’univers musical du peintre Paul Klee, avec des œuvres de Bach, Mozart, Beethoven…
On a tendance à l’oublier : avant d’être l’immense peintre que l’on connaît, Paul Klee s’est formé au violon. Issu d’une famille de musiciens, il joua très rapidement à un excellent niveau, se produisant avec l’Orchestre de Berne. Mais sa passion pour le dessin prit le dessus. Il n’empêche : il a su comme peu d’artistes tisser le lien entre musique et peinture, créant ce qu’il appelait, un « rythme pictural ». Le tableau est construit chez lui comme une partition de musique. Le pianiste Alain Planès, avec le violoniste Julien Chauvin et le Quatuor Cambini-Paris nous plonge dans l’atelier musical de Klee, donnant à entendre les œuvres qu’ils jouaient ou qui l’inspiraient. Un voyage qui va de Bach (la Sonate pour violon et clavier BWV 1019), passe par Mozart (le Trio en si bémol majeur, d’une grâce infinie) et s’achève avec Webern (Langsamer Satz), contemporain de Klee, et qui allia modernité et poésie comme le fit Klee dans ses tableaux. Le répertoire pour quatuor à cordes est bien présent, que Klee pratiqua comme violoniste et aussi comme altiste ! Ce concert offre enfin l’occasion d’apprécier toute la profondeur de toucher d’Alain Planès, en osmose avec ses complices chambristes.