Du soleil de Constantine à l’obscurité de la guerre, on suit le jeune Jacob parti libérer la France, la fleur au fusil. Sa mère qui le cherche vit, elle aussi, une forme d’initiation. Ces parcours en parallèle nous retiennent entre rires et larmes.
Dyssia Loubatière est tombée amoureuse de l’écriture de Valérie Zenatti. Sa démarche, de même, l’a enthousiasmée. De fait, l’auteure s’est servie de la fiction pour combler les vides de l’histoire de son grand-oncle Jacob. La metteure en scène n’a pu reprendre l’intégralité de ce merveilleux roman, qui a remporté le prix du livre Inter en 2015. Elle a donc pris le parti de suivre deux fils narratifs qu’elle entrelace habilement. Les destins croisés de ces deux êtres nous bouleversent sans jamais nous accabler.
3 questions à
Dyssia Loubatière
Qu’est-ce qui vous a touchée dans le livre de Valérie Zenatti, Jacob, Jacob ?
Tout d’abord, son écriture. Valérie s’est servie de la fiction pour combler « le vide » de l’histoire de son grand-oncle Jacob, qu’elle n’a pas connu. Il est mort dans les Vosges en 1944 après avoir quitté l’Algérie alors qu’il était un tout jeune homme.
Le texte, qui a remporté le prix du livre Inter en 2015, est un roman. Quels choix avez-vous fait pour l’adapter à la scène ?
J’ai suivi deux fils narratifs : les parcours de Jacob et de sa mère. Ils vivent tous deux une forme d’initiation. Lui part en France vers l’amitié, la guerre, l’amour et la mort. Sa mère brave les interdits familiaux pour partir seule à sa recherche.
Vous avez d’abord proposé une mise en espace du texte pendant le festival « De l’écrit à l’écran » à Montélimar. Pourquoi avoir décidé de passer à la mise en scène ?
Pendant cette lecture, il y avait notamment des lycéens dans le public. Je me suis rendu compte que cette histoire les touchait énormément. Valérie Zenatti elle-même, dont j’avais peur de trahir le texte, m’a fait des retours extrêmement positifs. Tout cela m’a encouragée à aller plus loin !
Avec Florian Choquart, Christiane Cohendy, Jeanne Disson