Pépite poétique et précieux instantané d’une époque, Le Ballon rouge offre ici une étonnante complicité entre l’écran et les partitions. Le temps n’a pas fané la course du petit garçon et de son ballon animé dans un Ménilmontant des années 1950. La nostalgie et le plaisir de faire (re)découvrir ce petit chef-d’œuvre aux plus jeunes, le temps d’une envolée.
Sur scène, tout semble immobile : un écran noir, un décor qui semble avoir traversé le temps, des musiciens comme des fantômes. Sommes-nous dans le passé ? N’est-ce qu’un rêve ? Subrepticement, ils prennent vie : un xylophone entre sur des roulettes, les partitions s’envolent et lévitent, les baguettes jouent seules, et tout un monde advient aux sons de ces instruments singuliers. La magie gagne alors l’écran pour donner vie au Ballon Rouge, le chef-d’œuvre d’Albert Lamorisse couronné d’une Palme d’Or en 1956 et d’un Oscar en 1957. Nous voici transportés à Paris, dans le Ménilmontant des années 1950, déambulant aux côtés d’un petit garçon et d’un ballon de baudruche qui prend vie entre ses mains, dont il se prend d’amitié. La musique de Darius Milhaud prolonge ce voyage dans le temps et souligne la force qu’a la poésie de donner vie aux choses.