Michèle Noiret, formée à l’école Mudra de Maurice Béjart, a une marque de fabrique : se servir de la technologie au profit du sens, de l’émotion et de l’humain. Dans sa nouvelle création, la chorégraphe belge nous propose une mise en scène dépouillée, questionnant l’état du monde.
Depuis une dizaine d’années, l’évolution et la réalité de la société s’immiscent dans ses créations. Avec son solo DEMAIN, récompensé en 2009 du Prix de la critique du meilleur spectacle de danse, elle mettait en scène son sentiment d’impuissance face à une société de plus en plus complexe, prenant comme métaphore la disparition des abeilles. Le Chant des ruines réunit cinq individus entraînés dans une course folle. Tous parcourent des paysages fantastiques bouleversés par des phénomènes inconnus, sans connaître les circonstances qui les réunissent. Pour incarner ce monde en mutation perpétuelle, la chorégraphe s’attache à fusionner les langages de la danse, de la musique, de la lumière et du cinéma, pour construire, puis déconstruire notre réalité.
Créé avec et interprété par Alexandre Bachelard, Harris Gkekas, Liza Penkova, Sara Tan, Denis Terrasse