Il donne le tempo avec son génie des claquettes. Elle s’inscrit dans ses pas en marquant sa différence. Ces deux soli de danse montrent à merveille comment les contrastes n’apparaissent jamais mieux que dans la répétition.
Rachid Ouramdane est connu pour son art subtil du portrait chorégraphique. On se souvient notamment des deux soli féminins de TORDRE, qui se fondaient sur des éléments tirés de la biographie des deux interprètes. Cette fois, la démarche diffère. C’est via la structure cyclique de la musique que jaillissent les personnalités respectives de Ruben Sanchez et d’Annie Hanauer. Le premier crée la partition sonore répétitive grâce à son talent pour les claquettes et les percussions corporelles. De ce rythme fondateur, découle la partition plus orchestrée dont hérite la danseuse qui se produit ensuite. Sa capacité à générer un mouvement d’une grande continuité, comme un écoulement sans fin, envoûte le spectateur.
Avec Annie Hanauer et Ruben Sanchez
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